Pages

jeudi 4 octobre 2012

SPEEDKRITIK 726 "Prometheus" (2012) R. Scott.



Bon en tant que fan de la trilogie (le 4ème n'existe pas), je ne pouvais pas ne pas le voir. Ben la déception est à la hauteur de l'attente. On comprendra l'obsession (artistitique ou pécuniaire) du Réal pour accoucher de son bébé, mais le produit fini n'est qu'un objet froid qui répond à des questions dont on se foutait. Bizarrement le look est moins moderne que le Ier opus (tout fait faux, tout est lisse), les perso sont sans consistances (à part la nouvelle Ripley). Un discours mystique de bar de comptoir avec 2, 3 scènes d'horreur pour réveiller le spectateur de son sommeil profond. Je n'ai rien compris à la scène d'intro (à la 3D horrible), parait qu'il faut aller sur des forums pour que l'on nous l'explique... Du grand foutage de gueule. On évite la bouse par respect envers le monsieur qui nous a offert de bons cadeaux.


3 commentaires:

  1. « Nous n’aurions pas dû venir! C’était une erreur! Ce n’est pas ce à quoi nous pensions!» hurle Elizabeth Shaw. Quand cet avertissement résonne à nos oreilles, il fait écho à certaines de nos pensées récentes. Mais il est déjà trop tard…
    Après une bref ellipse de deux ans à bord du Prometheus, nous accostons sur une planète fort lointaine qui cache en son sous-sol des choses pas très catholiques. Ridley Scott nous entraine dans une rocambolesque adaptation moderne de l’exploration des pyramides d’Egypte – syndrome Tintin ou Adèle Blanc-Sec? Sauf qu’ici les vases canopes renferment des organismes qui se réveillent de vilaine humeur et de gros appétit. Comme dit l’adage, c’est la curiosité qui a tué le chat… et la quasi-totalité de l’équipage du Prometheus. Dont on se moque comme d’une guigne, puisque les différents intervenants, hormis leur fort accès écossais, n’ont pas grande épaisseur. Il en va de même pour la sculpturale et glaciale Charlize Théron qui fait… des pompes et dont la pusillanimité lui fera connaître un destin d’insecte. Noomi Rapace qui incarne Elizabeth Shaw, l’héroïne – qu’elle me pardonne – ne convaint pas. Ce n’est pas qu’elle n’y met pas du sien, jugez plutôt : fouille archéologique, traumatisme infantile, congélation, vomissement, fornication, deuil, césarienne, gifle, course éperdue et survie. Et tout cela entre la Noël et le jour de l’An, des fêtes de fin d’année un peu raide pour le commun des mortels. Pour faire passer la pilule, elle transpire dru.
    Bref, beaucoup de questions sont soulevées tandis qu’une absence alarmante de réponses collent le spectateur à son strapontin, cependant que les personnages subissent une hécatombe dans un scénario qui se contrefout magistralement du temps qui passe. Une scène d’ouverture sans queue ni tête, ça commence bien; un sépulcre qu’on découvre du premier coup alors qu’il se trouve à 30×10 puissance 14 km de la terre, okay; un droïde qui parle couramment le… dieu-sait-quoi, passons; un extraterrestre qui après deux millénaires de roupillon ne pense qu’à reprendre son boulot là où il l’avait laissé dans un élan meurtrier de conscience professionnelle, admettons; mais que le rythme – et les violons, encore eux… – tue une action qui se devrait d’être haletante, là, désolé, on aura beau se forcer, ça bloque. La seule frayeur provient d’un antédiluvien bandonéon ayant appartenu à Stephen Stills. Cela valait-il la peine de faire autant de chemin pour un instument à vent au coeur d’une gigantesque usine à gaz? D’autant que les deux derniers films de science-fiction dignes de ce nom se passaient sur Terre (District 9 et Monsters). Sans parler de la tétralogie Alien initiée par… Sir Ridley Scott lui-même. Au moins nous retrouvons avec plaisir les fantasmes biomécaniques de l’helvète H.R. Giger.
    Avec Prometheus, Ridley Scott nous promettait une pièce montée et ne nous sert qu’un… kloug. Nous laisserons le spectateur seul juge. Gageons que le prochain épisode lui permettra d’affiner son verdict. A moins que dans l’espace, personne ne l’entende protester…

    P.S.: petite recommendation qui n'a rien à voir en passant. God bless America. Petite perle cathartique qui dézingue à tout va... Chaudement conseillée.

    RépondreSupprimer
  2. monsieur gérome est de retour et quel retour. Un vrai plaisir ton commentaire. merci.
    tout à fait d'accord pour district 9 et monster
    et bien sur des que je peux je chope se god bless america que j'attend depuis un moment.
    désolé pour le retard de mes reponses et l'actu des SK un peu molle mais j'ai beaucoup de taf en ce moment.

    RépondreSupprimer
  3. T'inquiètes, c'est la même chose de mon côté. Plus les affaires de coeur qui reprennent. Pas facile de jongler avec tout cela.

    A une prochaine. Porte-toi bien.

    RépondreSupprimer